10 avril 2007

I. A l'époque de l'Empire d'Autriche-Hongrie (avant 1918)


Le Royaume de Hongrie, fondé par Vajk (devenu Etienne par son baptême en 1000), disparaît sous sa forme unifiée au XVIème siècle. Les Hongrois sont en effet battus en 1526 à Mohacs par les Turcs. La Hongrie est dès lors divisée en trois : les Turcs occupent Buda et le centre, les Habsbourg d'Autriche la partie occidentale et septentrionale (l'actuelle Slovaquie) et une principauté semi-autonome (sous suzeraineté ottomane) la Transylvanie à l'est. Le terrain progressivement reconquis sur les Turcs tombe ainsi sous la domination habsbourgeoise.

C'est contre cette domination que se révoltent les Hongrois en 1848. C'est la deuxième guerre d'indépendance après celle menée au début du XVIIIème siècle par Ferenc Rakoczy. Pest entre en révolution le 15 mars 1848. Un gouvernement hongrois est formé (dirigé par le comte Batthyani, et comptant les grandes figures comme Istvan Szecheny, Ferenc Deak, Jozsef Eötvös et Lajos Kossuth) et mène une guerre contre l'Autriche. Celle-ci, avec à sa tête le jeune François-Joseph 1er, demande l'aide du Tsar de Russie Nicolas 1er pour mater les Hongrois, avant même que ceux-ci ne proclament leur indépendance le 14 avril 1849. Le grand poète Sandor Petöfi, auteur du chant national (voir un extrait en bas de cette page), proclamé au début de la révolution sur les marches du Musée national, s'était engagé dans la troupe du général Bem, un Polonais au service des Hongrois (Ceux-ci s'en souviendront en 1956). Il meurt à 26 ans à la bataille de Segesvar en juillet 1849.Le 13 août 1849, l'armée hongroise dépose les armes. Les chefs du nationalisme hongrois vont être exécutés (Batthyani) ou conduits à l'exil (Kossuth).

Après une sévère répression, le gouvernement autrichien, aidé en cela par la volonté de compromis du Hongrois Ferenc Deak et la défaite autrichienne contre la Prusse à Sadowa (1866), se décide à faire des concessions. Ce dialogue aboutit au compromis austro-hongrois de 1867 qui établit une double monarchie de part et d'autre de la Leitha, petite rivière située entre Vienne et Budapest. Un gouvernement hongrois est formé, dirigé par le Comte Gyula Andrassy (il devient ensuite ministre des Affaires étrangères de l'Empire Austro-Hongrois). Le parlement hongrois (que l'on dote d'un bâtiment néogothique inspiré de Westminster, voir photo ci-dessus) adopte des lois libérales sur l'enseignement et sur les droits des minorités nationales du Royaume. Un compromis hugaro-croate est établi. Mais des conflits avec ces minorités (slovaques, allemandes, serbes, croates, roumaines) vont persister. La Hongrie (sans la Croatie) ne compte en effet que 54,5 % d'habitants de langue maternelle magyare (hongroise) au recensement de 1910 et l'émigration est forte.

Affiche de mobilisation pour la guerre (Musée national hongrois).

A l'entrée dans le premier conflit mondial, les rapports avec le maître autrichien et les minorités ne font donc pas l'objet d'un consensus.



Extrait des paroles du "Chant national" proclamées par Sandor Petöfi :

« Debout, Hongrois, la patrie nous appelle ! C’est l’heure : à présent ou jamais ! Serons-nous esclaves ou libres ? Voilà le seul choix : décidez ! De par le Dieu des Hongrois nous jurons, Oui, nous jurons, Que jamais plus esclaves Nous ne serons ! »

Ecoutez l'hymne oficiel hongrois, dont voici les paroles ainsi que celles de l'exhortation écrite par Mihaly Vörösmarty, sorte de deuxième hymne national.

Un site m'a beaucoup servi pour ces informations, il contient également une chronologie de l'histoire de la Hongrie

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